Herman et arnal
COR81 | Roquebrune-Cap-Martin
Architecture d’intérieur, céramique sculpturale
Dans cette villa perchée à Roquebrune-Cap-Martin, une simple inspiration visuelle est devenue un véritable geste architectural. L’idée d’un motif floral s’est transformée en une installation spectaculaire : une canopée de fleurs en céramique qui envahit murs et plafonds, comme une nuée suspendue au cœur de la pièce de vie. Ici, l’ornement cesse d’être décoratif pour devenir structure, donnant à l’espace une identité artistique unique.
Une composition organique et vivante
Les fleurs ne sont pas de simples ajouts : elles animent la pièce, guident le regard et accompagnent le mouvement naturel de l’architecture. Depuis le bar, elles s’élancent comme des branches qui se déploient vers le plafond, créant une impression de feuillage en apesanteur. L’espace prend alors des allures de voûte végétale réinterprétée en matière minérale.
La céramique blanche capte la lumière des grandes baies vitrées et en amplifie l’éclat. Elle contraste avec les éléments métallisés bruns, aux reflets chauds, qui résonnent avec les encadrements en laiton des niches murales. Ce jeu d’ombre et de lumière, de clair et de foncé, rappelle la richesse d’un feuillage naturel traversé par le soleil.
Chaque fleur a été pensée à grande échelle pour rester lisible et éviter tout effet décoratif trop dispersé. La densité se concentre au centre de la pièce avant de se diffuser en périphérie, créant un rythme aérien et une impression de légèreté. L’installation enveloppe l’espace sans jamais l’écraser.
Un dialogue avec l’intérieur
Les fleurs prolongent les lignes architecturales : elles descendent légèrement le long des murs, se mêlent aux arches rétroéclairées et s’accordent aux volumes sculpturaux de la pièce. Ce n’est pas un ajout plaqué, mais une véritable fusion entre art et architecture.
Le jour, la lumière naturelle révèle la blancheur éclatante de la céramique et dessine des ombres délicates sur les murs. Le soir, les suspensions en verre teinté multiplient les reflets, transformant l’installation en une constellation mouvante. Selon l’angle, le plafond se lit comme un feuillage, une voûte ou un nuage de pétales en suspension.
En pérennisant la nature dans la céramique, cette installation raconte une poésie minérale, à la fois méditerranéenne et universelle. Elle incarne le savoir-faire artisanal le plus raffiné, presque joaillier, et fait de la villa un espace signature, immédiatement reconnaissable.
