Herman et arnal
BUB01 | Dubaï
Oasis sculptée : la villa comme icône surgissant du désert
Au cœur d’une enclave résidentielle ultra-sécurisée de Dubaï, cette villa surgit comme une oasis cultivée : un ruban minéral qui ondoie entre palmiers et roches ocre. Le volume principal, d’un beige irisé, s’élève subtilement sur pilotis côté voie d’accès afin de préserver la topographie naturelle et d’anticiper les crues soudaines propres au désert. Dès l’approche, le regard est happé par les lignes courbes du toit, scindées par un puits de lumière, et par les ailes horizontales qui s’élancent au-dessus d’une végétation luxuriante soigneusement préservée. Chaque avancée encadre une vue choisie : cimes de dattiers, piscine miroir, reliefs lointains – autant de tableaux vivants destinés à évoquer la rareté et l’exclusivité d’un refuge sculpté pour un esthète voyageur.
Narration spatiale : une promenade curatoriale en spirale
La narration spatiale s’organise en spirale autour d’un terrarium central, véritable cœur bioclimatique. Ce jardin intérieur diffuse une lumière rasante à chaque étage et orchestre une ventilation croisée qui tempère naturellement l’habitat. L’enroulement progressif du plan libère des séquences fluides : du hall d’arrivée jusqu’aux salons panoramiques, la circulation se fait sans rupture, comme une promenade curatoriale qui dévoile progressivement œuvres d’art, pièces de design et perspectives sur le désert. Surélever partiellement la maison crée aussi un vaste plateau extérieur, prolongé par un miroir d’eau à débordement ; la lame liquide amplifie la sensation d’apesanteur et reflète le ciel ambré des fins de journée.
Palette précieuse : sophistication subtile et résonance locale
La palette matérielle exprime une sophistication sans ostentation : crépi crème à haute réflectance pour repousser le rayonnement solaire, pierre locale nue sur les seuils, lames de bois verticales filtrant la lumière et rythmant la façade. En façade arrière, une pierre verte aux veinages profonds dialogue avec des parties en bronze brossé dont les reflets mordorés épousent les variations de l’aube. À l’intérieur, bois strié, marbre clair et finitions noires créent une partition tactile où chaque texture vibre sous le soleil filtré ; les tissus vert sauge prolongent la connexion végétale tandis que quelques notes de laiton accentuent la préciosité sans jamais basculer dans le tapageur.
Modularité signature : la résidence-galerie, entre réception et contemplation
Pensé comme un écrin évolutif, l’espace de vie principal fusionne hall, salon, cuisine et bureau grâce à une ingénierie discrète : table rétractable qui disparaît dans le sol, îlot mobile révélant un escalier secret, bureau suspendu qui s’escamote sous le plafond rétro-éclairé. Cette modularité, servie par le bronze fil conducteur, autorise autant la réception mondaine que la contemplation solitaire. En contrebas, le salon plongeant se love sous un plafond sculptural en bois rétro-éclairé, accentuant l’effet cocon. Dans la suite parentale, rideau de cercles en bois, verre incrusté de textile et sculpture murale en métal liquide composent un dialogue entre art, intimité et innovation. Chaque détail, de la douche centrale en marbre aux inserts décoratifs, célèbre l’idée d’une résidence-galerie : un sanctuaire émotionnel où le propriétaire peut non seulement habiter, mais aussi collectionner et exposer l’expression la plus aboutie de son goût.
